Jardiner et créer votre potager pour miltiter pour une planète zéro déchet. Découvrez les conseils partagez lors de l’atelier jardinage pour le festival zero waste france.
En cette semaine nationale de réduction des déchets parlons potager pour ne pas changer.
Cela fait près de deux ans que j’entretiens mon balcon potager non sans quelques désagréments. Un matin je me réveille en découvrant que les araignées rouges ont envahi mes pieds de piments. Deux jours plus tard ce sont les moustiques qui prennent la relève. D’autres jours je fouille dans le pot qui accueille les fraises des bois et j’y découvre avec joie que quelques beaux fruits ont mûri durant la nuit. Je ne vous raconte même pas le jour où j’ai trouvé des pommes de terre, c’est une longue histoire. Avoir un balcon potager a donc son lot de surprises et de consolations, je l’ai appris au fil des saisons.
Mais cela ne m’a pas empêché de jardiner à moindre frais et de façon naturelle. Exit les pesticides, fongicides et autres supers engrais. Mais tomates noirs de Crimée font la taille d’un gros abricot, et alors ? Après tout c’est la saveur qui compte et elle est bien présente dans un ketchup fait maison.
Mais revenons à nos montons. Depuis que je potage, j’ai fais d’un de mes cheval de bataille le gaspillage. Parfois il m’arrive d’utiliser 10 litres d’eau par jour pour arroser en pleine été. Ça fait cher la facture d’eau.
Alors pour réduire ma production de déchets, j’applique dans mon mini jardin quelques astuces que je vous livre aujourd’hui.
#1. Réutiliser
L’eau grise consommée chaque jour en cuisine peut être réutilisée. Depuis que j’applique cette astuce je me rends compte à quel point l’on peut gaspiller de l’eau au moment de cuisiner. Eau de rinçage et cuisson vapeur font vite monter le compteur.
Alors pour ne plus voir cette denrée couler en restant passif je vous propose de la récupérer.
Pour cela il vous faut :
- une passoire
- un bol ou un récipient de la même taille ou plus grand que la passoire
- des bouteilles d’eau vides.
Et là rien de plus simple. Lors du rinçage de vos légumes : placez-les dans une passoire avec un bol en dessous. L’eau qui coule sera ainsi récupérée. Il ne reste plus qu’à la transvaser à l’aide d’un entonnoir dans des bouteilles en plastique ou un arrosoir. Vous pourrez constater que la quantité d’eau peut être énorme. Vous pourrez aussi l’utiliser pour rincer d’autres aliments dans la journée.
Même chose pour la cuisson vapeur : après la cuisson, égouttez vos légumes. Laissez l’eau refroidir et transvasez-la dans des bouteilles pour un arrosage futur.
#2. Recycler
Si comme chez moi les bouteilles d’eau en plastique et les boites de conserve se bousculent dans votre bac de tri, recyclez-les en accessoires de jardin. Récupérez vos boites de conserve vides, rincez-les et lancez-vous dans un petit DIY pour les customiser. Vous verrez c’est bête comme chou !
Faites-en de même avec les bouteilles en plastique. Vous pouvez les garder entière et y verser de la terre ainsi qu’une graine. Cela fera une parfaite mini serre. Vous pouvez aussi les peindre et réaliser une ouverture sur le côté de plusieurs bouteilles. Une fois préparées, remplissez-les de terre et accrochez-les l’une au dessus de l’autre à l’aide d’une corde pour un petit petit jardin suspendu. Enfin laissez libre cours à votre imagination, les combinaisons ne manquent pas.
#3. Réduire
Le grade ultime d’un mode vie qui tend vers la green attitude c’est de réduire en compost ses déchets #zerowaste #zerodechet.
Quels déchets mettre dans le compost ?
Les épluchures de fruits et légumes, les cartons ou rouleaux de papier, les mouchoirs usagers (qui ne contiennent pas de substances chimiques type nettoyant ménager), les cheveux, les ongles non vernis, le marre de café, le thé (en vrac ou en sachet), les coquilles d’œufs et les miettes qui traînent au fond de la boite à pain.
Attention #1 : Ne mettez pas les oignons, ails et échalotes ni les peaux d’agrumes qui donneront trop d’acidité à la terre.
Quel compost choisir ?
L’option DIY ! Faites-le vous même ! Avec des bacs en polyester récupérés chez le poissonnier ou des petites bacs de rangement en plastique qui s’empilent les uns sur les autres, le tour est joué.
Voici un aperçu du mien.
J’ai réalisé des petits trous dans le fond des deux bacs du dessus pour laisser passer les verres de terre qui ont investi les lieux au fil du temps. J’ai découvert qu’ils étaient présents naturellement dans le terreau qu’on achète en jardinerie. Aujourd’hui ils ont bien grossi et ce sont eux qui font tout le boulot de réduction des déchets. Je vous rassure, ils ont peur de la lumière et ne risquent pas de vous envahir.
Attention #2 : En dessous de 0° il y a un danger de mort pour les verres et par temps de canicule aussi (+40°). Mais comme la nature est bien faite et qu’ils se reproduisent, d’autres repeupleront votre compost.
Quand utiliser le compost ?
Après 6 à 9 mois il est prêt à l’emploi. Si les aliments ne sont pas totalement dégradés pas de panique. Ils finiront d’être mangés par les micros organismes qui peuplent les pieds de vos plantes.
Et après 9 mois j’en fais quoi de mon compost ?
Faites-en du terreau (terre + compost) ou rajoutez-le comme engrais naturel autour de vos plantes. Si vous n’avez pas jardin, c’est l’occasion de se lancer dans un petit balcon potager :).
Les avantages du compostage pour l’environnement : moins de déchets à traiter et un sol enrichi naturellement pour vos plantes sans se ruiner et sans polluer la terre.
Pour approfondir vos démarches je vous conseille de mettre dans votre wishlist de Noël le livre de Stéphanie Araud-Laporte, “Moins gaspiller c’est pas sorcier” dans lequel j’ai trouvé pas mal de conseils. Ce livre illustré de 200 pages parle de jardinage et d’environnement mais pas que. Beauté, voyage, boulot, cuisine, santé, tout y passe pour dire non à une consommation trop intensive, dépensière et polluante à long terme. Après avoir lu cet ouvrage, le vinaigre blanc, les huiles essentielles et le fait maison deviendront vos alliés !
>> Et vous, quelles sont vos astuces pour réduire vos déchets au jardin et en cuisine ? <<
Bravo pour cet article. Pas mal d’infos vont m’être utiles dans les prochains mois.
Chouette ! Si ça peut aider, c’est super. Dis-moi, fais-tu pousser des plantes chez toi ? ça m’intéresse de savoir ce qui pousse chez les uns et les autres :).
J’ai profité d’avoir un grand jardin pour planter des courgettes, des tomates, des aubergines, et des potirons. Seuls les pieds de courgettes ont bien donné. Les tomates un peu. Le reste n’a pas pris. Du coup, je suis à l’affût de toutes les bonnes astuces et méthodes. D’autant plus que je vais bientôt déménager et certainement avoir un tout petit jardin ou balcon.
Bonjour Anaïs
vraiment super ton blog !!! pleins d’info sympas comme je les aimes
les dessins sont de toi ?
bravo continue !
à bientôt
Vero
Bonjour Véronique,
merci d’être passer par là et merci pour ton retour :). Les dessins sont bien de moi, quand la photo ne suffit plus j’ajoute quelques illustrations.
à bientôt
Bonjour !
Le compost se forme en environ 9 mois, j’ai un peu de mal à voir ce que ça représente : le composteur ne déborde pas de déchet ? En 9 mois on a le temps de le faire déborder non ? Ou alors les déchets se tassent rapidement ?
Autre question : tu sais si c’est très lourd ? J’ai peur de mettre des choses trop lourdes sur mon balcon \o/
Merci 😀
Bonjour, pour la quantité, tout dépend du nombre de personne dans votre foyer. Mon composteur est plein en deux ou trois saisons à la maison. Pour « libérer » un peu d’espace je tasse manuellement les déchets chaque mois car en effet les déchets se décomposent et prennent moins de place avec le temps. Enfin j’utilise une partie du compost pour les plantes et si le composteur est vraiment plein je recommence à jeter les déchets à la poubelle le temps que la place se libère. Concernant le poids, je n’ai pas de chiffre exacte à vous donner. En effet cette question est importante. Pour avoir plus d’info, je vous conseille de vous renseigner auprès de votre bailleur sur la résistance de votre balcon. En général il ne faut pas dépasser 350kg par m², ce qui est déjà énorme 😉
Une astuce que tu n’as pas mise : tu peux pailler le dessus de tes pots avec des déchets organiques pour éviter l’evapo-transpiration en été (bref, pour garder l’humidité dans les pots). Comme avec la paille qui « mulche » les potager bio. Tout ce qui est sec fera l’affaire (fanes sèches, etc) mais si l’aspect esthétique t’importe, il faut un peu d’inventivité. Pour ma part j’ai déjà utilisé avec succès des débris de coques de noix, très efficace et joli.
C’est une très bonne idée, merci pour toutes ces astuces qu’il me tarde de tester :D.