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La vie est une beach apprends à surfer

L’été dernier, je faisais mes premiers pas en tant que wanna be surfeuse. J’ai appris les rudiments du surf lors mon séjour au vegan camp surf à Moliets et mats dans les Landes.

Ce sport m’a toujours attiré, les surfeurs, l’esprit bohème, les road trip pour aller chercher le meilleur spot de surf et les couchers de soleil sur la plage mais je ne pensais pas qu’il était ancré en moi. Lors de mes premières tentatives, être sur une planche a été une vraie révélation et la citation “la vie est une beach, apprend à surfer”, n’a jamais autant résonné en moi que durant cette été. En repensant à tous ces jolis souvenirs, j’ai voulu prendre le clavier pour rédiger un petit billet d’humeur plein d’optimisme et de rêverie face aux obstacles que l’on rencontre dans la vie. Il m’aura fallait des dizaines de leçons de surf pour y voir clair à ce sujet.

I : rêve paisible

Tu entends le bruit des vagues et leur va et vient, tu observes leurs brisures lorsqu’elles terminent avec fracas leur course sur le sable blanc. Elles forment une mousse ivoire dans laquelle tous les rêves se dessinent. Quand tu regardes au loin, le soleil t’éboulit et tu te prends à espérer être parmi eux. Tu les vois surfer, ils glissent sur l’eau comme si la mer était leur terrain de jeu. Tandis que certains attendent et observent dans le flot perpétuel des vagues, d’autres tentent leurs chances et se hissent sur leur planche en espérant avoir fière allure. Pour quelques-uns ce sera la douche froide, la chute et les rouleaux tandis que d’autres vont surfer les vagues comme des pros. Tu aimerais être de cela pour éviter de passer dans l’essoreuse marine !

Fini de rêvasser, il est temps d’y aller. Tu as ta planche sous le coude, tes pieds nus s’enfoncent dans le sol à chacun de tes pas, des grains de sable chaud se faufilent entre tes orteils et te réchauffent les pieds. T’y va mais t’as peur, c’est ce qu’on appelle une perte totale de confiance !

Tu as quelques bases mais ce qu’il va te falloir, c’est du courage. Arrête de penser au pire, lance-toi et tu verras ! Tu cours tant bien que mal dans le sable. C’est une épreuve, le challenge commence avant la mise à l’eau. Ton objectif ? Rejoindre ceux que tu voyais au loin afin de saisir une opportunité, une vague, la vague qui te fera surfer comme une néréide ou comme un kéké, car il suffit d’une vague pour rencontrer le succès. Si tu en es arrivé là il n’est pas question de décliner l’invitation iodée tendue par l’océan. Lance-toi !

II : Fichues vagues

Ça y est, tu es enfin assise sur ta planche les pieds dans l’eau à caresser les vagues. Tu n’es pas venue jusqu’ici pour bronzer, tu n’as pas traversé la plage de sable chaud pour abandonner et te laisser aller. Tu n’as pas supporté le poids de ta planche sous le coude pour baisser les bras sitôt.

Alors prends ton courage à deux mains et regardes au loin. Visualise ton objectif : apprendre et surfer les vagues comme jamais ! Avant de te lancer, voici un petit conseil pour relativiser sur tes chutes à venir, car je te préviens, il y en aura des tas. Vois les vagues comme des opportunités à saisir. Chacun des surfeurs installés à tes côtés va tenter d’attraper la sienne car ils sont ici pour atteindre le même objectif que toi. Dernière information et pas des moindres : il y a une règle à respecter : une vague = un surfeur, ce qui signifie que si tu n’essaies pas, un autre le fera à ta place. Alors t’es prête ?

La mer commence à se lever, tu la sens s’activer. L’eau remonte jusqu’au bas de tes cuisses. Tes genoux et ta planche sont un peu recouverts d’eau. Ne t’inquiètes pas, tu ne vas sombrer, tu flottes ! Les vagues se rapprochent de toi, c’est bientôt ton moment de gloire, tu le sens au plus profond de tes entrailles (qui seraient d’ailleurs un peu moins vides si tu n’avais pas eu la gorge nouée à l’heure du déjeuner, ça t’apprendras à trop stresser pour un rien). On répète la choré comme à l’entraînement, prépare-toi à danser avec les vagues. Dans quelques secondes ce sera à toi de jouer. 

Tu t’allonges à plat ventre sur ta planche, en direction de la plage. Tu poses tes mains l’une après l’autre en position de pompes de part et d’autre de la poitrine. Tu jettes des coups d’oeil furtifs en arrière, tu sens ta planche danser au même rythme que l’eau, se soulever puis être légèrement aspirée vers l’arrière par l’attraction de la mer comme un vieux radeaux. Tu es comme bercée par le flot des vagues mais ressaisis toi, ne t’endors pas ! La vague que tu veux saisir arrive. Elle est encore petite, c’est une bosse au milieu d’autres. Au fur et mesure de sa course effrénée, elle se lève peu à peu et t’aspire de plus en plus, tu sens sa puissance grandir. Tu repositionnes ton regard en direction de la plage et te prépares à pagayer pour attraper cette opportunité, cette vague venue te rencontrer. Ton rythme cardiaque s’accélère, ta cage thoracique se gonfle tant bien que mal car tout écrasée contre ta planche. La vague se rapproche tu sens son énergie te chatouiller le bout des pieds. Pagaie comme un nageur olympique, c’est l’heure d’y aller. Un, deux, trois c’est nombre de coup de bras que tu donneras, briser l’eau tu feras et la vague te propulseras (…dans le meilleur des cas). Prends tes appuies et hisse-toi fièrement sur ta planche avec la grâce d’une danseuse ou celle d’un narval ! C’est toi qui voit.

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PATATRA ! La vague t’as submergé, avalé avant de te recracher. Tu l’as mal appréhendé, le poids de ton corps était trop vers l’avant, tu as plongé, nose* le premier ! Fichue vague. Elle t’a eu !

III : Le meilleur moyen d’échouer

Tu te voyais déjà te tenir sur ta planche à la Kai Lenny comme une hawaïenne sur une vague monstrueuse (la référence est assez audacieuse mais c’est ce qu’il te fallait pour rester motivée). Le principal c’est que l’intention y était. Cela n’empêche que malgré ta détermination et ton optimisme de départ, tu as chuté et ça fait mal à ton estime et à ton derrière qui est encore courbaturé du training de la veille. 

Il n’est pas l’heure de t’apitoyer sur ton sort. OUI tu es tombée, OUI tu es déçue, OUI tu étais persuadée d’avoir mis toutes les chances de ton côté pour y arriver et OUI tu vas y retourner car le meilleur moyen d’échouer c’est d’abandonner avant d’avoir réussi !

IV : Du sable dans le maillot

Tu y es retournée comme une guerrière, tu peux en être fière. Il y a de grandes chances pour que les vagues te mangent une nouvelle fois mais tu vas y arriver à force de persévérer. Aies confiance et fais-toi aider. Demande à des surfeurs plus aguerris ce qui ne vas pas dans ta façon de faire car dans la mer pas de miroir pour te corriger par toi-même ni de replay. Pas de caméras ou d’auto-correcteur. Utilise la force du collectif pour te propulser.

Tu y retournes et rebelote… Tu chutes, une fois, deux fois, trois fois, s’en est assez ! Marre d’être malmenée par les vagues et l’eau salée. Marre des rouleaux, de boire la tasse, de te retrouver au milieu des poissons et d’avoir du sable plein le maillot ! Un maillot qui a d’ailleurs perdu sa fonction initiale car tu te demandes s’il n’a pas glissé hors de ta combinaison lors de ta dixième chute ! Tu en baves, c’est le moins que l’on puisse dire, mais n’oublie pas le chemin que tu as parcouru. Tu ne t’es pas brûlée les doigts de pieds pour rentrer bredouille dans ton appart Airbnb (aussi cosy soit-il) !

V : Fluctuat nec mergitur

Après quelques chutes successives, tu auras compris que ce n’était pas le moment de baisser les bras. Reprend ton souffle, même si tu n’as pas surfer comme tu l’espérais tu as appris et tu vas progresser, sois-en sûre. Rassis toi sur ta planche, observe le monde qui t’entoure, regarde ces autres apprentis qui chutent et se relèvent comme tu l’as fait. Tu n’es pas seule dans ce cas. Sois fière de ne pas avoir abandonnée et sache une chose : les vagues sont des opportunités et comme dans la vie de tous les jours, toutes les opportunités ne peuvent pas être saisies par une même personne. C’est chacun la sienne au moment venu ! Soit patiente, la tienne arrivera à point nommé. À force de persévérer tu vas y arriver. Personne n’a dit que serait facile !

VI :  2 heures plus tard 

Tu n’as rien lâché, tu es toujours là après une heure passée dans l’eau. Tu commences à apprécier cette partie de jeu au milieu des vagues bien que ta combinaison soit tellement collée que s’en est devenue une seconde peau, une sorte de legging des eaux.

Tu as repris ton souffle, tu as appris de tes erreurs passées alors il n’y a plus de temps à perdre. Avant que le soleil n’aille réveiller l’autre facette de la planète remets-toi en position. Répète la choré, une vague peut se présenter sans crier gare, tiens toi prête ! Tu recommences, ce n’est pas encore gagné mais une chose à changer. Tu ne finis plus sous l’eau emportée par les flots ! Tu arrives à rester debout sur ta planche bien que cela soit encore un peu fébrile et que tes genoux vacillent en fin de course.

Cette fois la vague t’as presque ramené au bord de la plage, tu as pied alors tu descends de ta planche pour y retourner. Tes pas brisent l’eau et s’enfoncent dans le sable. Tu pousses encore et encore sur tes cuisses pour te remettre à flot. Tu as un regain d’énergie soudain. Ce n’est pas encore fini. Tu sens que ton opportunité va se présenter, bien qu’au passage, cela fasse deux bonnes heures que tu l’attends ! Mais le succès ne prévient pas.

VII: un fleuve tranquille

Tu es à bout de souffle mais plus que jamais déterminée à y arriver ! Tu as essuyé de belles chutes, tu es maintenant une cascadeuse professionnelle… malgré toi. Tu as dû bien faire rire de nombreux surfeurs prêts à juger la moindre faille et ne pas te soutenir mais ceux-là n’en tient pas compte. Focalise plutôt tes pensées sur tous les autres surfeurs qui t’ont permis de t’améliorer et qui ont pris le temps de t’aider. Ce n’est pas le moment de te reposer tu es ici pour surfer.

Tu regardes au loin vers le large, les vagues se font de plus en plus nombreuses, leur rythme s’accélère. Tu restes concentrée et tu scrutes les alentours… de l’eau, de l’eau et encore de l’eau. Tu es bien loin du rivage, il y a moins de monde autour de toi, tu n’as plus d’excuses. Ça y est, elle arrive, tu sens que cette vague sera tienne avant même qu’elle ne soit complètement formée. Tu reprends ta position, tu lances une musique de warrior dans ta tête et tu te prépares à tout donner. Cette opportunité c’est la tienne, c’est ton intuition qui te le dit ! Saisis-la, vas-y !

La vie est une mer dont les vagues sont des opportunités que tu vas apprendre à surfer au risque de devoir chuter pour arriver à connaître le succès. Mais surtout ne baisse pas les bras, jamais, car tu ne pourras pas te relever de ta planche sans eux ! Ne perds pas de vue ton objectif : surfer les vagues.

Tu y es. Les secondes deviennent des minutes, tu perds la notion du temps. Tes genoux ne vacillent plus, tes abdos sont contractés (du moins tu imagines car ils se font encore timides sous ta peau), tes jambes sont fléchies et donnent le ton par petites impulsions, en suivant le rythme des bosses formées par les vagues. Tu glisses…. non tu surfes sur l’opportunité que tu as su saisir sans te démonter. Tu n’as pas fait tout ce chemin pour te reposer sur tes lauriers alors savoures le fruit de tes efforts.

D’autres épreuves et d’autres vagues se dresseront sur ton chemin. Tu sais maintenant que ce ne sera pas un long fleuve tranquille. Mais bonne nouvelle ! Dans ce tumult tu n’as finalement pas perdu ton maillot acheté un bras chez une marque de mode éthique ! Tu iras boire un smoothie au bali bar du coin pour célébrer ta victoire !

 

Enjoy…Good vibes only !

citation surf la vie est une beach apprends à surfer

Anaïs

Jardinière du dimanche en jungle urbaine (région parisienne) je vous partage mes astuces cuisine, jardinage et décoration testées et approuvées sur mon balcon potager.

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